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L’événement de demain : engagé et éthique ?

Candice, Valérie et Juliette Jenkinks, Demanne et Hiroux

Candice, Valérie et Juliette Jenkinks, Demanne et Hiroux

Sommaire

La génération Y représente les jeunes nés entre les années 1980 et 2000, aussi appelés « Digital Natives ». Une génération qui porte bien son nom, puisque c’est la première à avoir grandi et évolué avec les nouvelles technologies et réseaux sociaux, ce qui a entrainé de nouveaux usages et modes de consommation. Désormais, quelles sont leurs attentes vis-à-vis des marques ?

Construire son identité de marque et s’engager

« La génération y choisira la marque capable de lui garantir la qualité et la conformité de ses produits. »

Le manque de transparence de certaines marques entraine la méfiance des jeunes consommateurs qui ne se laissent plus séduire par un beau discours ou un packaging attrayant. La génération Y choisira la marque capable de lui garantir la qualité et la conformité de ses produits. La communication doit donc servir à réassurer et mettre en avant un discours plus authentique. L’objectif est de créer un lien durable et de confiance avec ce public qui utilise désormais les marques comme complément identitaire.

Les « Digital Natives » se mettent en scène sur les réseaux sociaux avec des marques soutenant certaines valeurs (comme l’écologie, la qualité de fabrication, le soutien aux artisans etc.) et construisent ainsi leur propre image en se les appropriant. La création d’un engagement des consommateurs vis-à-vis des marques doit donc être au cœur des stratégies actuelles. Ce nouvel usage est transposable aux événements : s’ils ont une bonne image alors nous sommes fiers d’y participer et de le partager aux autres. Tout comme les marques, ils deviennent le reflet de notre société et doivent évoluer dans la même direction en s’engageant eux-mêmes. Le public est à la recherche de sens, ce qui devient une motivation de déplacement à un événement à part entière.

Quelles sont les attentes de la génération y pour l’événement de demain ? par Candice Jenkins, Valérie Demanne
et Juliette Hiroux

Prenons l’exemple des Salons, il est de leur rôle, en tant que référents d’un secteur, de prendre la parole sur des sujets d’actualité. Le Salon International de l’Agriculture l’a bien compris et se fixe deux objectifs : le premier de faire découvrir l’univers agricole au grand public et le second, de créer le débat à travers des ateliers pédagogiques autour de différents enjeux (consommation raisonnée, agriculture durable, etc.). Il acquiert ainsi une crédibilité supplémentaire.

Participer à la vie locale et citoyenne

Parmi les enjeux sociétaux actuels chers à cette nouvelle génération, le respect de l’environnement est devenu incontournable. Les événements précurseurs, intégrant des réflexions éco-citoyennes à toutes les étapes d’organisation, sont particulièrement salués par le public et profitent d’une bonne visibilité dans les médias. Ils délivrent une image positive à laquelle nous avons envie de nous identifier et de partager. Cette démarche doit être authentique et basée sur une réelle volonté de la marque d’être plus écoresponsable. En revanche, s’il ne s’agit que d’une stratégie d’image avec la mise en place de « dispositifs-vitrine », elle perdra en crédibilité et sera largement dénoncée par le grand public. Il ne suffit pas de suivre la tendance, mais de montrer un réel engagement à l’opposé du greenwashing(1).  

« En développant des partenariats locaux par exemple, on multiplie les gestes éco-citoyens et on ancre son événement dans le territoire. »

En développant des partenariats locaux par exemple, on multiplie les gestes éco-citoyens et on ancre son événement dans le territoire. Si ceux-ci sont des porte-paroles, ils sont aussi des acteurs économiques essentiels. Communiquer sur ces retombées financières, sociales, environnementales, etc. par son environnement et territoire est aussi une manière de s’engager. C’est un levier profitable mais encore sous-exploité.

(1)Stratégie marketing consistant à mettre en avant des arguments écologiques pour se forger auprès du public une image écoresponsable, alors que la réalité des faits ne correspond pas. 

À propos de l'auteur

Candice, Valérie et Juliette Jenkinks, Demanne et Hiroux

Candice, Valérie et Juliette Jenkinks, Demanne et Hiroux

Candice Jenkins, Valérie Demanne et Juliette Hiroux sont toutes trois diplômées du Master Marketing de Sciences Po. Candice et Valérie sont respectivement Chargée de développement au sein du groupe associatif UCPA et Chef de projets marketing pour Everysens. Juliette a intégré le programme postgraduate de l’IFM pour vivre sa première passion : la mode.

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