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Le métier de Chef d’Orchestre de contenu ou Chief Content Officer

Claire GLÉMAU

Claire GLÉMAU

Learning & Development Specialist - Project Director chez Fabernovel

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Impossible désormais de se contenter d’afficher une référence pour la vendre. Les organisations réalisent qu’elles ont besoin de créer une relation différente avec leurs clients sur la base d’un discours qui aurait plus de profondeur. En d’autres termes, les entreprises prennent conscience du besoin de créer des (nouvelles) stratégies de contenu. Les organisateurs de salon n’échappent pas à cette prise de conscience en ayant sans cesse à coeur, chaque année, d’améliorer leur proposition de valeur.

Distribuer de l’information ne suffit plus, il faut l’éditorialiser

La distribution d’informations fait partie des étapes primordiales de la vente, celle d’expliciter le besoin et la façon dont le produit peut y répondre. Les marques ont toujours été des prescriptrices conseillant les acheteurs, les orientant dans leur processus de décision. Mais qui croire dans la masse d’informations dans laquelle l’acheteur est baigné ? Comment s’y retrouver ? S’informer est une chose, se renseigner en est une autre…Pour croiser les sources, le réflexe de tout acheteur serait de trouver une source fiable : media, blogueurs, faiseurs d’opinions …. S’approprier du contenu de qualité est un moyen, le produire en est une autre… C’est un métier à part entière. Les Directions Marketing l’ont bien compris, et cet engouement des marques pour la production de contenu, s’est accompagné de l’émergence d’un emploi d’un nouveau genre : le Chief Content Officer

À nouvelles compétences, nouveau métier : l’apparition du chief content officer

Face à ces récents enjeux de production de contenu et d’éditorialisation, plusieurs grosses sociétés américaines se sont mises à embaucher et intégrer des Chief Content Officer dans leurs équipes : Cisco (Jim Grubb), Omnicom Media Agency (Claudia Cahill), Spotify (Ken Parks), et bien d’autres. Ces derniers, véritables « rockstar » du contenu, peuvent gagner entre 600 000 et 2M$ par an. Le Chief Content Officer, mi-rédacteur en chef mi-responsable marketing, surveille toutes les initiatives liées au marketing de contenu, qu’elles soient internes ou externes afin que celui-ci soit en cohérence avec l’image de marque. Il fait en sorte de donner une dimension plus engageante à la marque en la faisant s’exprimer, et se transformer (la marque, l’organisation à son tour) en faiseuse d’opinions.

« Il fait en sorte de donner une dimension plus engageante à la marque en la faisant s’exprimer, et se transformer en faiseuse d’opinions. »

Pourquoi son rôle est clé ? Et pourquoi cela peut intéresser les métiers de l’événement ?

Le contenu est au centre de tous les Salons (Cf VivaTech, Comic Con…). De plus en plus, les espaces de conférences, de témoignages prennent de la place sur les m2 des exposants. Il ne suffit plus d’affirmer que tel ou tel salon est LA référence, il faut en apporter la preuve et savamment l’orchestrer : en transformant le site Web du salon en une véritable Une, en organisant l’espace en rubriques par exemple. Les organisateurs bénéficient en effet d’une place privilégiée pour jouer ce rôle d’apporteurs de contenus : véritable nerf névralgique d’un réseau couvrant toute la chaîne de valeur, ils sont au centre de tous les acteurs de leur domaine de prédilection… Face à ce constat, imaginez un chef d’orchestre mettant en musique le flow d’informations. Plus qu’un journaliste d’entreprise, le CCO a en effet pour principal objectif d’apporter de la lisibilité au client grâce à une ligne éditoriale claire à laquelle toute la communication se rattache. Tout ceci concordant bien entendu à l’objectif marketing primaire de stimuler les ventes en développant l’engagement, la rétention, et le bien-être des clients. La question est donc la suivante : A quand un Chief Content Officer dans vos équipes?

À propos de l'auteur

Claire GLÉMAU

Claire GLÉMAU

Learning & Development Specialist - Project Director chez Fabernovel

Avec son profil sciences humaines et business, Claire Glémau s'appuie sur l'apport de la sociologie et de son expérience depuis 2015 dans le conseil pour décrypter et analyser d'un œil neuf le milieu de l'événementiel.

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